3 – Un moment de vraie présence

Il est possible de connaitre un moment de vraie présence grâce à une concentration particulière obtenue au moyen d’exercices tels que ceux qu’Edouard Salim Michael a exposés dans ses ouvrages. En effet, c’est par cette concentration en continuité que le chercheur pourra sentir la différence d’avec son état ordinaire et commencer à sentir de quelle manière il «dort» ordinairement en lui-même sans le savoir.

Pratique Spirituelle et Éveil Intérieur – Chapitre 10

Celui qui a réussi à reconnaître clairement en lui un état de présence tout à fait inaccoutumé, une intense présence et une conscience aiguë de lui-même qui l’ont arraché à son état ordinaire d’être et de se sentir, a gagné le bien le plus précieux qui puisse exister dans la vie d’un être humain.

La Quête Suprême – Chapitre 20

Seuls les efforts que l’aspirant doit fournir pour effectuer des exercices de concentration lui permettront de réaliser que les résistances rencontrées alors en lui pour demeurer présent et concentré sont également là au cours de sa méditation assise. Mais comme pendant sa méditation son attention n’est pas sollicitée avec la même exigence que lors de ces exercices de concentration, les résistances en lui apparaissent considérablement moins fortes et, de cette manière, moins évidentes, et il ne les remarque certainement pas avec la même intensité que lorsqu’il tente d’effectuer ces exercices qui réclament de lui une sorte d’attention qu’il ne connaissait pas jusqu’alors, et sans laquelle il fera des erreurs. Et c’est justement à cause de ces erreurs qu’il va commettre qu’il aura une chance de réaliser qu’il ignore ce que signifie être réellement concentré.

S’éveiller, Une Question de Vie ou de Mort – Chapitre 2

Après maintes tentatives pour rester présent à lui-même, et des échecs douloureux, il lui faudra en venir à réaliser, en toute humilité, que, contrairement à ce qu’il peut croire couramment, «penser» présence et être véritablement présent à lui-même sont deux choses aussi distinctes l’une de l’autre que le ciel et la Terre !
Si le chercheur est réellement motivé dans son désir de se connaître, il en arrivera, à la suite d’expériences répétées, à admettre qu’effectivement, ce qui vient d’être dit n’est pas une exagération arbitraire, mais une vérité indéniable ; il lui faut comprendre, avec tout son sérieux, que simplement «penser» présence, comme on a l’habitude de le faire dans la vie quotidienne, n’est ni plus ni moins que rêver, et ne le mènera nulle part spirituellement.
Être vraiment présent à soi-même intérieurement requiert un effort conscient de sa part, un effort tout à fait spécifique qu’il lui est impossible de connaître ordinairement  et qui, au début, n’est pas facile à effectuer. Il n’y a que par ces efforts de présence, qu’il lui faut renouveler avec une patience inlassable, qu’il lui sera un jour possible de retrouver la Source Céleste d’où il a originellement émergé.