Les exercices et pratiques de concentration présentés ici sont des exercices spirituels qu’ Edouard Salim MICHAEL a inventés pour sa propre pratique tout au long des dizaines d’années durant lesquelles il a pratiqué seul : Voici ses instructions:

« Ces exercices n’ont de signification que dans la perspective d’une pratique spirituelle et ne peuvent donc être dissociés de l’enseignement que j’ai donné dans mes livres.

Toute pratique de méditation ou de concentration a pour objectif de ramener l’aspirant à lui- même et de le forcer à demeurer dans le “présent” — ce qui est tellement à l’opposé de ce qu’il a l’habitude de faire qu’il se sent troublé au commencement. En raison du fait qu’un véritable état de silence et de disponibilité intérieurs lui est étranger, il peut même, s’il arrive à l’éprouver, le ressentir comme un vide inquiétant !

La seule pratique de la méditation ne suffit pas ; elle doit être complétée (surtout au début de l’engagement de l’aspirant dans un travail spirituel dont au commencement il ne peut saisir l’ampleur ni la difficulté) par des exercices de concentration spécifiques suffisamment compliqués pour le forcer à se rendre présent intérieurement d’une manière qu’il lui est impossible de connaître autrement, ceci afin qu’il puisse distinguer plus clairement l’instant où son attention vacille et lui fait défaut.

Ce n’est que dans la mesure où il parviendra à se dégager du déroulement du temps et du devenir pour se maintenir dans un état d’immobilité et de silence intérieurs continuels qu’il pourra commencer à éprouver une plénitude et même, le sentiment du Sacré. C’est la raison pour laquelle il lui faut avant tout privilégier la qualité dans toutes ses pratiques de méditation et ses exercices de concentration.

Il faut rappeler ici des indications importantes qui ont été données dans mes livres afin de pouvoir effectuer ces exercices spirituels de la manière dont ils doivent l’être :

-L’aspirant doit toujours se fixer une durée pour l’exercice qu’il a choisi et ne pas l’interrompre avant le temps qu’il s’est fixé, qui ne doit pas être inférieur à vingt minutes.

-La préparation et l’état d’esprit dans lequel il fait l’exercice sont déterminants pour lui permettre d’arriver à la découverte de l’aspect impersonnel de sa double nature.

-Il lui faut commencer par rester très tranquille en essayant de se détendre, de se rassembler et de susciter en lui le désir ardent de vouloir se donner, avec le tout de lui-même, à sa pratique, au moins durant le temps fixé.

-Bien qu’il doive être ferme avec lui-même, il doit veiller à ne pas agir sous la contrainte, mais en arriver à aimer l’effort qu’il va fournir.

-Outre les supports spécifiques à l’exercice proprement dit, il doit toujours tenter d’écouter le Nada, ce son mystérieux audible à l’intérieur des oreilles et de la tête (qui a fait l’objet d’un développement spécifique dans mes ouvrages).

-Sauf exception, son regard reste fixé sur un point au sol, à environ un mètre, s’il est assis, ou sur un point du mur, à hauteur des yeux, s’il est debout. Ceci naturellement ne s’applique pas aux exercices faits en marchant..

-L’aspirant doit effectuer les mouvements indiqués en visant une continuité particulière lui permettant de soutenir sa concentration ; il doit en outre tenter d’augmenter sans cesse la sensation qu’il a de son corps en mouvement, en essayant de sentir où se trouvent ses bras, ses mains, ou ses pieds, à chaque fraction de seconde.()

Les exercices de concentration ne doivent en aucune manière remplacer la méditation. Outre leur importance pour aider le chercheur à découvrir ce que devrait être une véritable attention soutenue durant ses séances de méditation, ils sont destinés à créer en lui une intense présence intérieure qu’il lui est impossible d’éprouver autrement et qu’il lui faut essayer, avec le “tout de lui-même”, de garder vivante en lui.

Il serait aisé de désacraliser ce travail et de n’en tirer que la satisfaction d’avoir « réussi » l’exercice, je rappelle donc ici qu’il est essentiel que l’aspirant cultive en lui un désir ardent de vouloir se dépasser quand il effectue un exercice de concentration ou lorsqu’il médite. Sans forcer et d’une manière subtile, mais ferme, il doit, non seulement tenter de maintenir la qualité de son effort, mais aussi chercher à l’approfondir ; il lui faut sentir l’importance de vouloir, à chaque pas, à chaque geste ou à chaque respiration (tout dépend du genre d’exercice qu’il est occupé à effectuer) aller toujours plus loin et se donner encore plus, ce qui l’aidera incontestablement, à la fois à lutter contre la pesanteur (qui est l’ennemi de ce qu’il tente d’accomplir en lui) ainsi qu’à lui faire dépasser un certain seuil en son être pour atteindre la Lumière de son Être Princier. »

Edouard Salim Michaël

 

Marche avec alternance de tapes : (le comptage est associé aux pas, pas aux tapes)

Marcher normalement dans la pièce en comptant de 1 à 10 en tapant 2 fois sur la cuisse à chaque pas, puis taper 1 fois sur chaque cuisse en comptant de 1 à 9, puis 2 fois de 1 à 8, 1 fois de 1 à 7, etc… jusque 1. puis recommencer.

II D 35

 

 

Marche (avec sensation égale des mains) :

Marcher lentement dans la pièce, en plus de porter lʼattention sur le mouvement des jambes, essayer dʼavoir une sensation égale des deux mains.

Il est de la plus haute importance de parvenir à garder la qualité de lʼégalité de la sensation des deux mains.

 

II D 5

exercice de concentration en 4 temps